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La musique dans le Maine à l'époque d'Ambroise Paré

©Jean-Marie Poirier, 2004

    Il y a quatre cents ans disparaissait une des plus illustres figures du Maine, et de Laval en particulier, le père de la chirurgie moderne française, Ambroise Paré. C'est pour rendre hommage à cet homme de la Renaissance que ces quelques lignes voudraient évoquer la vie musicale de sa province d'origine pendant ce siècle extraordinaire qu'il a traversé.  

    Sa longue et riche vie lui permit d'être au service de quatre rois de France et, entre sa naissance, en 1510 ou 1511, et sa mort, en 1590, six règnes se seront succédés. Né sous Louis XII, il fait son apprentissage et ses premières armes sous François Ier. Il entre en 1552 au service de Henri II, puis à celui de François II, Charles IX et Henri III, pour finalement s'éteindre un an après l'avènement de Henri IV. Longévité exceptionnelle pour ce Lavallois d'exception, qui incarne si bien les valeurs morales et intellectuelles du XVIe siècle et de la Renaissance.

    Sans doute la musique n'a-t-elle pas occupé une place de tout premier plan dans la vie mouvementée d’Ambroise Paré, mais quelques réflexions dans ses écrits montrent qu'il n'y était pas insensible. Par ailleurs, sa fonction de chirurgien du roi et donc sa présence à la Cour, l'ont sans aucun doute amené à entendre beaucoup de cette musique dont les Valois étaient de si fervents amateurs.

    Les origines populaires de Paré ne l'avaient probablement pas préparé à apprécier les raffinements de la musique de Cour, mais néanmoins, sa province natale, le Maine, était à cette époque réputée pour une certaine forme de musique populaire : les noëls et autres chansons sainctes. Si l'on en croit certains récits relatifs à l'enfance de Paré, celui-ci aurait été placé sous la tutelle d'un chapelain de Laval, auprès duquel il aura certainement eu l'occasion d'entendre certaines de ces chansons pieuses.

    Pendant tout le XVIe siède, et même après, le Maine a connu une éclosion de noëls dont tous ceux qui nous sont parvenus montrent la qualité. Le noël de la Renaissance représente un genre un peu en marge de la littérature reconnue. Les racines populaires et le but souvent didactique de ces pièces impliquent une certaine simplicité, voire naïveté, qui confère à ces textes une note de fraîcheur ou d'émotion, bien différente des recherches hermétiques et du fatras mythologique dont s'encombre bien souvent la poésie officielle. Certains des tenants de la poésie de cour n'ont pas dédaigné d’apporter leur contribution à ce genre mineur largement apprécié à tous les niveaux de la société. A une époque où les querelles de religion déchiraient les Français, le noël est souvent apparu comme un symbole d'appartenance à la confession dominante, alors que les psaumes devenaient le domaine réservé des protestants.

    Sur le plan musical, les noëls s'apparentent à une tradition populaire très ancienne et toujours vivace : l'emprunt d'une mélodie connue, sur laquelle on adapte un texte nouveau, dont la prosodie est calquée sur celle du texte d'origine. A la fin du XVIème siècle, on désignera ce type de chansons du nom de vaudeville. C'est là une des branches les plus riches de notre chanson traditionnelle. Dans les noëls, l'auteur indique, en tête de chaque pièce, l’air sur lequel celle-ci doit se chanter : ce sont les timbres. Leur choix indique assez clairement la popularité et la diffusion, dans toutes les couches de la société, de mélodies que l'on retrouve, la plupart du temps, exploitées par les meilleurs musiciens, dans des œuvres élaborées ou des danses, autre avatar possible des nombreuses mélodies à la mode.

    Le Mans est le principal centre de production de noëls du Maine. Dans cette ville sont implantés, dès le XVIème siècle, des imprimeurs qui, par les ouvrages sortis de leurs presses, permettent la diffusion de ce répertoire dans la province et au-delà.

    Les recueils noëls dont la qualité littéraire est, il et vrai, très inégale, et dans lesquels ne figure pas de musique, sont très intéressants pour établir le plus de concordances possibles entre les sources musicales imprimées ou manuscrites de cette époque, et les timbres mentionnés dans les recueils du Maine, en particulier ceux imprimés au Mans. Ce travail   a permet de recomposer tout un univers sonore à partir de chansons et de danses qui sont le reflet, aussi fidèle que possible, du goût musical de nos compatriotes de la Renaissance, parmi eux Ambroise Paré, de Laval au Maine comme il se désigne lui-même en tête de ses Œuvres publiées en 1585.

    Dès 1512 sont imprimés, au Mans, les Noëls nouvaulx […] dont en y a plusieurs notez à deux parties de François Briand, maistre des escolles de Sainct-Benoist en la cité du Mans. En plus d'être un des rares recueils qui comporte de la musique notée, il s'agit là de la toute première œuvre de musique imprimée en France ! Malheureusement, l'unique exemplaire connu, signalé en 1904 par un érudit manceau, Henri Chardon, comme étant en la possession de la bibliothèque de Bourg-en-Bresse, n’a pu être retrouvé là-bas, en dépit de tous mes efforts. M. Chardon en a donné une édition complète, mais, hélas ! son manque de compétence musicologique ne lui a pas permis de restituer correctement les parties musicales notées, et leur transcription demeure pour le moins énigmatique… 

Ecoutez le Noël  de F. Briand sur "Grand regret avoit eu Marie", restitué par J.-M. Poirier, joué à la harpe par Dominig Bouchaud

    Restent les indications de timbres et donc la possibilité d'établir des concordances avec des œuvres musicales de cette époque. En même temps qu'ils célèbrent la naissance du Christ à Béthléem, ces noëls de Briand paraissent aussi saluer celle d'Ambroise Paré, dans une modeste maison du Bourg-Hersent, un faubourg de Laval.  

Maison natale d'Ambroise Paré au Bourg Hersent, au XIXe siècle.

    En 1524, un nouveau recueil de noëls est publié au Mans. L'auteur, Jehan Daniel, est un organiste d'Angers. Son ouvrage s'intitule Noëls Nouveaulx et on trouve, en exergue, avant la table des timbres, le quatrain suivant qui monte bien l'état d'esprit ambiant :

Chansons nouvelles de Nouel
Composées tout de nouvel
Esquelles verrez les praticques
De confondre les héréticques.

   La plupart des timbres pour lesquels il nous a été possible de retrouver des concordances dans les éditions musicales de cette période, figurent sous forme de chansons polyphoniques à trois ou quatre voix, notamment dans un recueil publiée Paris par Pierre Attaingnant en 1529. Il faut sans doute en conclure que les mélodies circulaient dans le public avant que des musiciens savants ne s'en emparent pour les harmoniser selon les critères esthétiques de leur temps.

   On trouve également de nombreuses versions instrumentales de ces timbres, et Jehan Daniel, lui-même organiste, donc un musicien ayant reçu une solide formation théorique et pratique, devait bien connaître ce répertoire et contribua sûrement à sa diffusion dans l'Ouest, en particulier en Anjou et dans le Maine. Comment ne pas imaginer le jeune Paré écoutant, ou même apprenant certains de ces tubes des années 1520-1530, peut-être joués par maistre Mitou (surnom de Jehan Daniel), puisqu'il nous apprend, par une anecdote rapportée dans son Livre des Monstres, qu'il se trouvait à Angers en 1525, donc à l'époque de la publication des noëls de l'organiste angevin.

   C'est également vers cette époque que commence à faire parler de lui un musicien dont la vie et la carrière demeurent en grande partie un mystère. Les résultats de notre enquête sur Robert Maigret (car tel était son nom !) nous donnent surtout envie d'en savoir davantage... 

   Une source lavalloise, un manuscrit du XIXe siècle qui est la copie des noëls d'un certain Jehan Lavoye, originaire de Laval ou des environs, nous met sur la piste d'un maistre Maigret, très harmonieux musicien qui composa de la musique pour une procession de Noël au Mans en 1519. Il semble, par ailleurs, avoir fourni à Jehan Lavoye quelques mélodies pour ses noëls.  

Bois gravé d'un missel manceau du XVIe siècle

    Un peu plus tard, on trouve une trentaine de chansons à quatre voix dans des recueils parisiens parus entre 1543 et 1549. Après cette date, le nom de Meigret ou Maigret n'apparaît plus dans les tables des chansons placées en tête de ces recueils. En 1584, le Manceau La Croix du Maine publie sa Bibliothèque Françoise, sorte de dictionnaire biographique qui fait une large place aux personnalités du Maine, et qui donne pour Robert Maigret les indications suivantes :

    Natif de la ville & cité du Mans, homme estimé l'un des plus sçavants Musiciens de son temps, & duquel il y a plusieurs chansons de musique, imprimées avec les livres du recueil, &c... Il mourut en la ville du Mans, l'an 1568, au mois d'août, âgé de plus de soixante ans.

    S'agit-il du même homme ? Rien n'interdit de le penser. Le style des chansons est tout-à-fait conforme à l'esthétique de l'époque à laquelle elles ont été publiées.

Ecoutez la chanson de Robert Meigret, Ung doulx regard, éditée à Paris en 1545, jouée aux violes par l'Ensemble Walsingham

   Entre la date de la publication des noëls de Jehan Daniel au Mans (1524) et celle des chansons de Maigret à Paris, Ambroise Paré a franchi les étape qui l'ont amené à une grande maîtrise de son art, lui permettant ainsi d'établir solidement sa réputation de chirurgien. En 1543, quand paraissent les première chansons de Maigret, Paré a déjà passé trois années à l'Hôtel-Dieu de Paris, et ainsi perfectionné ses connaissances médicales et anatomiques. Il mettra en pratique ces connaissances et affinera sa technique chirurgicale sur les champs de bataille, notamment en Italie en 1537-1538, à Perpignan en 1542 ; c'est au service de M. de Rohan et en compagnie du comte Guy XVII de Laval, qu'il se rend en Bretagne en 1543 pour empêcher le débarquement de troupes anglaises. Finalement, les Anglais rebrousseront chemin sans livrer bataille. Mais à l'occasion de ce séjour en Bretagne, Paré eut le loisir d'entendre de la musique et de voir les danses du pays. Voici ce qu'il nous en dit :

    Monsieur d'Estampes, pour donner passetemps & plaisir à mesdits seigneurs de Rohan & de Laval, & aux autres gentilhommes, faisoit venir aux festes grande quantité de filles villageoises pour chanter des chansons en bas Breton, où leur harmonie estoit de coaxer comme grenouilles, lorsqu'elles sont en amour. D'avantage leur faisait dancer le triory de Bretagne, & n'estoit sans bien remuer les pieds & fesses. Il les faisait moult bon ouyr & voir.  

Le Triory expliqué par Thoinot Arbeau, 1589

    En 1545, Nicolas Denisot, un autre manceau célèbre, publie sous le nom de comte d'Alsinoys, un recueil de noëls. Henri Chardon, dans l'étude qu'il a faite de recueils manceaux du XVIème siècle, arrive à la conclusion que cet ouvrage, qui ne porte pas de nom d'éditeur, a du être publié au Mans. Il fonde son analyse sur la comparaison des caractères typographiques avec d’autres ouvrages parus à la même époque au Mans. Il s'agit même probablement d'un produit de presses de Denis Gaignot, imprimeur parisien venu s'installer au Mans dans les années 1540, et qui fut responsable de la mise en circulation de plusieurs recueils de noëls, dont le principal porte la date de 1554. Pour ce dernier ouvrage, aucun doute n'est possible sur sa provenance car il porte la mention suivante :

    Imprimé au Mans par Denys Gaignot, imprimeur & libraire demourant en la Grand Rue pres S. Julian. Pour l'an M.D.Liiij.

    Plusieurs de ces ouvrages, complets ou partiels, ont été réunis en un volume composite, constitué de neuf recueils, et conservé à la bibliothèque du Mans, fonds Maine, sous la cote n 1756. 

   En 1553, deux ans avant la publication du recueil de Gaignot mentionné plus haut, Ambroise Paré est nommé chirurgien ordinaire du roi Henri II. Fantastique ascension sociale pour ce modeste Lavallois ! Il gardera cette fonction jusqu'aux tous derniers jours de sa vie. Sa réputation ne fait, pour lors, que grandir, suscitant admiration ou jalousie de la part de beaucoup de ses confrères.

    Dans le même temps, une autre figure importante de la vie musicale du Mans fait son apparition. Il s'agit du luthiste Julien Belin. On a retrouvé de lui un seul et unique livre de pièces de luth, publié à Paris en 1556. Ce livre est dédié à René de Saint-François, Archidiacre du Mans que Belin remercie de l'avoir le premier nourry en l'escolle d'Orphée. Il s'agit certainement d'une allusion à son éducation musicale, probablement au sein de la Psallette de la cathédrale, qui accueillait alors des enfants de la bourgeoisie ou de la noblesse locale, mais aussi d'origine modeste, enfants dont les dons pour la musique avaient été remarqués par quelque personne influente qui prenait alors en charge leur éducation, faisant ainsi figure de mécène. Nombreuses sont les préfaces où les artistes remercient ainsi leurs protecteurs.  

    On ne connait mallteureusement aucun détail de la vie du luthiste manceau. On sait, par contre, qu'il était de son temps reconnu comme l'un des meilleurs spécialistes de son instrument. La Croix du Maine, qui lui consacre un court article dans sa Bibliothèque Françoise, conclut par ces mots : Il florist au Pays du Maine, ceste présente année 1584. C'est la preuve quà cette date il était encore en vie. 

   En souvenir de ce luthiste manceau, voici la description d'un joueur de luth en pleine action, dans laquelle l'humour le dispute à la précision du trait. Elle est extraite d'une nouvelle de Noël du Fail, publiée en 1548 :

    Le joueur de Leuth ayant sa tablature devant luy, son bonnet haulsé ou sans, bien et ententivement regardant l'accord de l'instrument, commence par une desespérée agonie à contrecroiser ses doigts, eslargir sa main pour plus prendre d'accords, suppliant l'adresse du doigt par certain mouvement de bouche, par un honneste allongement de museau, par une morsure de lèvre oultre le point de bonne grace, par un contour excellent du menton, tirant parfois la langue à quartier, enfonçant ses sourcilz, serrant de rage les dens, puis tout à coup laissant les outilz, se grate l'oreille gauche avec un regard essoré, et s'il est lunaticq, le pouvre luth est fessé.  

Second Trio de Julien Belin (1556) par Jean-Marie Poirier, luth

    Pour revenir au Maine et conclure ce passage consacré à Julien Belin et, à travers lui, à tous les instrumentistes anonymes qui ont fait résonner les villes et villages du son de leurs outilz, tournons-nous vers un autre écrivain de cette époque : Bonaventure des Périers. Il a publié un livre de nouvelles intitulé Nouvelles Récréations et Joyeux Devis. D'après La Croix du Maine, son contemporain, la plupart des historiettes qui le composent lui auraient été fournies par Jacques Pelletier du Mans et Nicolas Denisot. Ceci expliquerait qu'un grand nombre de ces nouvelles se passent au Mans ou dans le Maine. Toujours est-il que l'un de ces courts récits est consacré à un docteur qui blasmoit les danses et à une dame qui les soustenoit. La scène se passe en la ville du Mans. Voici ce que déclare cette Mancelle en 1558 :

    Ne sçavez-vous pas de quelle puissance est la musique ? Le son des instrumens entre dedans l'esprit de la personne, et puis l'esprit commande au corps, lequel n'est pour autre chose que pour monstrer par signes et mouvemens la disposition de l'âme à joye ou à tristesse. [...] Et vous asseure dit elle, que si j'estoys morte & j'ouysse un violon, je me leveroys pour baller.

    Vers la fin du XVIème siècle, le Maine connaîtra encore une éclosion de noëls, au moment où le royaume hésite au bord de la guerre civile, dans une ambiance troublée où les intérêts politiques le disputent aux fanatismes religieux, avec pour conséquence les massacres et les excès que l'on sait. C'est peu de temps après la prise du Mans par les Reformés, en 1562, que le chanoine Toussaint Leroy commença de produire des noëls et autres chansons à caractère religieux. Leur succès sera tel qu'ils seront réedités jusqu'en 1664 ! Lorsque paraît la première édition, en 1576, Ambroise Paré vient de passer au service d'Henri III, le quatrième et dernier roi auprès duquel il exercera ses fonctions de chirurgien. Les troubles et les désordres religieux semblent avoir touché Paré d'assez près, et plusieurs textes font état de ses sympathies pour la réforme mais aucune preuve de son appartenance à la nouvelle religion n'a jusqu'ici été apportée de manière irréfutable. Il semble que, sur ce sujet épineux, Paré, comme en d'autres circonstances, ait fait preuve d'une vertu bien rare à l'époque : la tolérance.

    En 1569-1570, Paré s’est rendu en Flandres pour y soigner un gentilhomme blessé d'un coup d'arquebuse et dont l'état inspirait les plus vives inquiétudes. Après les soins les plus urgents et devant l'amélioration de la santé de son patient, Paré eut alors recours à un procédé thérapeutique qui peut paraître surprenant de nos jours, mais qui, à l'époque, ne choquait personne :

    Lors que je veis qu'il commençoit à se bien porter, je luy dis qu'il falloit avoir des violes & violons, & quelque farceur pour le resjouir: ce qu'il feist. Les villageois de deux & trois lieues d'autour sçachant qu'on le pouvoit voir, venoyent aux festes chanter & danser, masles & femelles, pesle mesle à tirelarigot.  

 

Gaillarde La Roque (P. Phalèse, 1583) par l'Ensemble Walsingham

      Voilà qui montre bien que notre chirurgien savait, lui aussi, apprécier ces bienfaits, et avait parfaitement conscience de quelle puissance est la musique, tout comme la dame du Mans citée plus haut. Il se conforme en cela à une tradition millénaire, qui reconnait à la musique des vertus thérapeutiques que des expériences récentes ont confirmées, car elle apporte à l'esprit le calme et le repos propice à la guérison du corps. Déjà vers 1475, un grand théoricien flamand, Johannes Tinctoris, écrivait :

    L'objet de la musique est de charmer Dieu, de mettre en fuite le diable, de guérir les malades, de provoquer l'amour.

    Le jeudi 20 décembre 1590, après une vie passée sur les champs de bataille, dans le grand tourment, & bruit de tonnerre de la diabolique artillerie, et dans l'entourage des personnages les plus illustres du XVIème siècle, quatre rois, mais aussi des hommes de science, médecins, chirurgiens, et de grands esprits, tel Ronsard, ce presque voisin qui écrira un sonnet pour saluer la parution des Œuvres en 1585, Ambroise Paré s'éteint dans sa maison de Paris. Quelques jours plus tard, la France allait célébrer la naissance du Christ, et une fois encore, l'air allait retentir de ces noëls que le peuple du Maine affectionnait tant, ces humbles chansons imitées des airs en vogue, et dont la patrie du maistre chirurgien avait donné de si nombreux exemples.

   C'était hier, il y a quatre cents ans.  

                                                                                                Jean-Marie POIRIER 

 

Poème de Ronsard en tête des Oeuvres d'Ambroise Paré, 1585

 


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